Voici quelques jolies citations tirées de Peter Camenzind, de Hermann Hesse…

« Les nuages planent entre le ciel de Dieu et la pauvre terre comme de beaux symboles de toutes les aspirations humaines, participant de l’un et de l’autre – rêves de la terre dans lesquels elle serre contre le ciel immaculé son âme souillée, éternel symbole de tout cheminement, de toute quête, de tout désir, de toute nostalgie. Et comme ils sont suspendus entre ciel et terre, incertains, chargés de désir ou de violence, les âmes des humains sont suspendues, incertaines, chargées de désir ou de violence, entre le temps et l’éternité. »

« Alors seulement je compris tout à fait la beauté et la mélancolie des nuages en voyant dans quelle immensité sans fin ils s’en allaient. »

« Je pris conscience de ce qu’il y a de divin et de ce qu’il y a de ridicule dans toute existence humaine : l’énigme de nos coeurs déchirés et révoltés, la profondeur de l’histoire universelle et l’immense miracle de la pensée qui transfigure notre courte existence et qui, par l’effet de la connaissance, élève notre petite destinée dans la sphère de la nécessité et de l’éternel. »

« J’avais soudain la révélation de la beauté et de la couleur du monde, de cette lumière et de ce souffle qui coulaient à travers les choses, du fleuve vert clair, des toits rouges et des montagnes bleues. »