D’autres citations tirées du Loup des steppes de Hermann Hesse…. En espérant qu’elles vous plairont !
« Cependant la vie la plus douleureuse a encore ses heures ensoleillées et ses petites fleurs de bonheur parmi les sables et les pierres. »
« Le bourgeoisisme lui-même, en tant qu’état humain qui subsiste à perpétuité, n’est pas autre chose qu’une aspiration à la moyenne entre les inombrables extrêmes et antipodes de l’humanité. (…) C’est pourquoi, à la place de la puissance, il a mis la majorité ; à la place de la force, la loi ; à la place de la responsabilité, le droit de vote. »
« Le mot d’ordre du bourgeoisisme est le principe inverti des forts : celui qui n’est pas contre moi est pour moi. »
« Toute individualisation poussée à l’extrême se tourne contre le moi et tend à le détruire. »
« Quand je dis « en haut » et « en bas », c’est déjà là une affirmation qui doit être expliquée, car il n’existe de haut et de bas que dans la pensée, que dans l’abstraction. La vie elle-même ne connaît pas de hauts et de bas. »
« Car c’est, à ce qu’il paraît, un besoin inné et obligatoire de tous les êtres de se représenter leur moi comme une unité. (…) En réalité, aucun moi, même le plus naïf, n’est une unité, mais un monde un monde extrêmement divers, un petit ciel constellé d’astres, un chaos de formes, d’états, de degrés, d’hérédités et de possibilités. Le fait que chacun aspire à considérer ce chaos comme une unité et parle de son moi comme d’une manifestation simple, fixe, nettement délimitée, paraît être une erreur inhérente à tout être humain »
« L’homme est un bulbe formé de centaines de pellicules, une texture tissée de milliers de fils. »
« Car l’homme n’est point une création solide et durable (…) mais plutôt un essai et une transition ; il n’est pas autre chose que la passerelle étroite et dangereuse entre la nature et l’esprit. »
« Ne pas vouloir mourir est la voie la plus sûre vers la mort éternelle, tandis que pouvoir mourir, dépouiller les voiles, abandonner éternellement le moi au changement mène à l’immortalité. »
« Le sérieux naît, mon petit, je veux bien te révéler cela, d’une surestimation du temps. (…) Mais, vois-tu, dans l’éternité, le temps n’existe pas, l’éternité n’est qu’un seul instant, juste assez pour une plaisanterie. »