George Sand est le pseudonyme littéraire de Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, grande femme de lettres française . Elle naît à Paris en 1804 et meurt en 1876 à Nohant (où elle aura d’ailleurs vécu une très grande partie de sa vie).
Elle nous a laissé une multitude de romans, nouvelles, contes, pièces de théâtre, une autobiographie, des critiques littéraires, des textes politiques.
Elle fait scandale par sa vie amoureuse agitée, ainsi qu’en s’habillant à la mode masculine (ce qui à l’époque était inusité) et en signant ses livres d’un pseudonyme masculin; ces deux dernières habitudes, extraordinaires pour l’époque,seront d’ailleurs par la suite à la mode grâce à elle.
Malgré de nombreux détracteurs comme Charles Baudelaire ou Jules Barbey d’Aurevilly, George Sand était au centre de la vie intellectuelle de son époque, accueillant notamment chez elle Liszt, Marie d’Agoult, Balzac, Flaubert, Delacroix, et Victor Hugo, conseillant les uns, encourageant les autres.
Elle s’est aussi illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848 inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux : « La Cause du peuple », « Le Bulletin de la République », « l’Éclaireur », plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l’œuvre et dont elle a tenté d’obtenir la grâce.
Son œuvre est très abondante et le Berry lui sert souvent de cadre. Ses premiers romans, comme Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes puis George Sand ouvre ses romans à la question sociale en défendant les ouvriers et les pauvres (Le Compagnon du Tour de France) et en imaginant une société sans classe et sans conflit (Mauprat, 1837 – Le Meunier d’Angibault, 1845).
Elle se tourne ensuite vers le milieu paysan et écrit des romans champêtres idéalisés comme La Mare au diable (1846), La petite Fadette (1849), François le Champi (1850) ou Les Maîtres sonneurs (1853).
George Sand a abordé d’autres genres comme l’autobiographie (Histoire de ma vie, 1855) et le roman historique avec Consuelo (1843) où elle brosse à travers une figure de cantatrice italienne le paysage artistique et philosophique européen du XVIIIe siècle, ou Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1858) qui multiplie les péripéties amoureuses et aventureuses dans le contexte des oppositions religieuses sous le règne de Louis XIII.
Elle a également publié une abondante Correspondance.
Je pleure une morte, je salue une immortelle ! (Victor Hugo, 8 juin 1876, à la mort de George Sand)
-Ce n’est qu’un camarade, répondit Consuelo, et entre camarades, nous autres, nous ne sommes pas toujours amis. (La Comtesse de Rudolstadt , George Sand)
One Comment
Voilà un article long mais très intéressant
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